Hervé, la qualité, la sueur, les Moules et des Gaufres…
Des Mélodies de l’Ouest Parisien aux Victoires de la Musique en passant par la rotonde du Bota…
Né en 1991 à Saint-Cyr-l’École et élevé par sa mère à Fontenay-le-Fleury, Hervé rêve d’abord de devenir footballeur, avant de découvrir sa passion pour la musique en grandissant avec Bashung, Higelin, et les Daft Punk. Il fait ses débuts en 2015 avec le duo franco-britannique Postaal, se faisant remarquer avec le titre « Freedom ». Après un premier album en 2018 et des premières parties pour Eddy de Pretto, Hervé prend son envol en solo. En 2020, son premier album Hyper fait l’effet d’un « upercut générationnel » selon Télérama, et lui vaut le trophée de Révélation Masculine aux Victoires de la Musique en 2021.
En 2023, il sort Adrénaline, un album taquiné par une drôle de mésaventure : tous ses CD contenaient par erreur les morceaux de « Despacito » ! Loin de se démonter, Hervé en rit et continue sa route, revisitant ses premières amours britpop avec une créativité sans bornes. Entre deux concerts, il plaisante sur les réseaux et compose toujours avec l’énergie frénétique d’un « Mister Duracell ». Son public ? Un mélange éclectique, aussi chaleureux qu’un Breton en terre belge !
Tout cela pour vous raconter une soirée inoubliable, autant pour le spectacle que pour l’ambiance magique de la salle « La Rotonde » du Botanique. J’étais entouré de gens venus de tous horizons : d’Arlon, de Liège, de Bruxelles, mais aussi de Bretagne et qui avait même amené une amie avec elle, une Française presque plus Parisienne que les Parisiens, puisqu’elle venait de Bastille, bien que travaillant également dans notre capitale. Hervé était programmé à 20h00, mais c’est à 20h40 qu’il est apparu, débordant d’énergie. Pourtant, le temps a filé à toute vitesse, rythmé par des anecdotes de concerts et des souvenirs partagés. Une soirée qui s’annonçait bien…
Tel un Mister Duracell, Hervé virevoltait de gauche à droite dès « Encore », évoquant fièrement ses racines bretonnes, ce qui a ravi mes voisines. La mise en jambe n’était même pas terminée que la première serviette servait déjà à essuyer les premières gouttes de sueur. « Comme tout le monde » a été repris en chœur par un public soit déjà conquis, soit en pleine découverte de cet artiste encore trop méconnu. Hervé, c’est un perfectionniste qui se donne à fond et qui vous sert sur un plateau le fruit d’un travail soigné.
Pas avare de bavardages entre les morceaux, il a testé les recettes belges, même si c’était dommage de rester sur les moules, un plat, et la gaufre, qui fait un parfait en-cas, goûter ou dessert… tout comme une délicieuse crêpe bretonne ! Avec « Cœur Poids Plume » de 2019, on a fait un saut dans le passé, pas si lointain, mais assez pour démontrer la pérennité de ses compositions. « Tout ira mieux demain » n’était certainement pas un message destiné aux techniciens, qui ont dû gérer tant bien que mal une panne imprévue…
Il faut savoir qu’en Belgique, le public vient pour voir l’artiste et profiter du spectacle : si une corde casse ou que le clavier tombe, on en rigole. Et si l’artiste se tord la cheville, on l’applaudit quand même ! C’est la raison pour laquelle les artistes aiment le public belge, un public de vrais connaisseurs. (sic)
Pour moi, « Sémaphore » rappelle beaucoup les mélodies de Raphaël, un véritable coup de cœur parmi d’autres cette soirée-là. Puis, place à « Clashhh », titre de son nouvel album fraîchement sorti, et « Trésor », où l’énergie était celle d’un joueur de foot qui remporte un Classico, avec des paroles immédiatement reprises par un public, définitivement conquis.
Avec « Addenda », on plonge à nouveau dans le passé, le temps pour lui de jeter une serviette trempée (qui, par hasard, atterrit dans les mains d’une autre chanteuse « Emy Sakura » présente dans ce public éclectique). Nos cœurs battaient à cent à l’heure, et personnellement, j’aurais souhaité que le temps s’étire pour prolonger encore un peu ce moment magique. Un concert avec Hervé sans qu’il prenne la température de la foule ? Impossible ! Il a inondé la salle de son énergie positive, littéralement.
« Si bien du mal » suivi de « Ultrachelou » ont permis d’entamer une nouvelle serviette, avant qu’Hervé ne se promène avec un drapeau belge (eh oui, nous t’aimons beaucoup ! Et cela semble réciproque…). Avec « D’où je viens », il donne une leçon de vie à la jeunesse, et « Odeur » nous replonge dans son dernier album qu’il défend avec brio. Et comme toutes les bonnes choses ont une fin, on se quitte avec « Bel Air ».
Pour les heureux qui ont patienté à peine dix minutes au stand de merchandising, Hervé est apparu tout sourire, sympathique et à l’écoute des anecdotes de chacun. J’en faisais partie, et je soutiens ce petit Breton « toujours à l’aise Breizh », aussi fou sur scène que Cantona l’était sur un terrain de foot. C’est comme ça qu’on aime les artistes. À très vite pour une nouvelle aventure…
Et si vous ne connaissez pas, découvrez le…
Encore
Tout ira mieux demain
Monde Meilleur
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