Nieuport vibre sous la basse de maître Sting.
C’est un véritable coup de maître que les organisateurs du Beach Festival ont réalisé pour cette édition 2024 en offrant à leur public le show, unique en Belgique cette année, de l’ancien leader emblématique du groupe Police, Gordon Matthew Thomas Sumner, alias Sting.
Auteur-compositeur-interprète, musicien, producteur et acteur britannique, né le 2 octobre 1951 à Wallsend (Newcastle), Sting est l’une des références vivantes de la musique rock.
Pour ne citer que quelques chiffres, ce sont 3 albums enregistrés avec Last Exit, 5 albums avec The Police, 10 pour l’artiste en solo. Plus de 100 millions de copies vendues, un catalogue de titres estimé à plus de 300 000 000 de dollars ; 18 Grammy Awards, 4 Brit Awards, 1 Golden Globe, 5 Emmy’s et 3 nominations aux Oscars.
Côté collaborations, Shaggy, Mylène Farmer ou encore Mary J.Blige ont partagé un duo avec lui. Et je ne parle pas de sa carrière cinématographique au sein de laquelle ses apparitions sont toujours remarquées (comme dans Dune, ou Zoolander 2).
C’est donc face au port de plaisance de Nieuport que l’artiste engagé (pour la sauvegarde de la forêt amazonienne notamment, mais aussi contre la guerre froide, à l’époque, ou encore Amnesty International) a déposé son baluchon pour une soirée, celle dédiée à son Sting 3.0 tour, car oui, il y a bien eu d’autres artistes durant la première journée de festival, ce 19 juillet, comme vous avez pu le lire dans notre article consacré à l’événement, mais aucun du calibre de Sting, véritable tête d’affiche sans concurrence aucune.
Et pourtant certains ont dû être un peu déstabilisés par la configuration du plateau. L’artiste se présente en effet sur scène accompagné des seuls Dominique Miller (à la guitare) et Chris Maas (batterie) pour une version épurée de ses titres. 3.0 correspondrait-il à trio ?
C’est ainsi que nous le comprenons. Pas de synthés chers à The Police, pas de cuivres habillant certains titres les plus remarquables de la carrière solo du chanteur (Englishman in New-York par exemple).
Qu’à cela ne tienne, le charisme de l’artiste est toujours omniprésent. En quelques accords, il rallie l’assistance (14 000 personnes) à sa cause. Il faut dire qu’en entamant son tour de chant par l’incontournable « Message in the Bottle », il ne pouvait que faire mouche (NDLR : les anglophones comprendront). Suivent « If I Ever Lose My Faith in You » et « Englishman in New York ». Au total, ce sont 17 morceaux réarrangés qui seront offerts aux festivaliers dans cette configuration intimiste dont 8 issus du groupe The Police.
Et l’homme me direz-vous ? On peut raisonnablement dire qu’il est très bien conservé et qu’il ne fait pas son âge (72 ans). Tee-shirt troué, jeans noir moulant, une basse présentant des traces d’usure en mains, c’est du Sting tout craché. Sobre mais efficace.
Pour ceux qui ont manqué cette unique occasion, il vous reste une petite chance d’apercevoir l’artiste en Allemagne (Stuttgart au Jazzopen) ou en France (Festival de Carcassonne) puis il vous faudra traverser l’Atlantique puisque c’est aux Etats-Unis et au Canada que la tournée prendra fin.
NB: exceptionnellement, ces clichés ne seront pas publiés sur notre page photos, en raison d’accords commerciaux. Vous êtes en effet des privilégiés car nous étions très peu à pouvoir immortaliser ce moment.