Sakou : L’éclosion d’une voix singulière sur la scène pop francophone
Parfois, les trajectoires les plus inspirantes se dessinent à travers les détours et les remises en question. C’est exactement ce que nous raconte le parcours de Sakou, une jeune artiste dont le cheminement intérieur est aussi captivant que sa musique. À l’image d’une étoile qui vacille avant de briller pleinement, son histoire est celle d’une quête d’authenticité, entre doutes, lutte contre les normes et soif de création.
Dès son plus jeune âge, Sakou, de son vrai nom Kazou, se sentait en décalage avec son entourage. Elle voyait et ressentait des choses que d’autres ne comprenaient pas, et cette hypersensibilité lui a longtemps causé du tort. Ses émotions jugées « trop intenses » étaient mal perçues, et on l’accusait de vouloir attirer l’attention. En réponse, elle a choisi de dissimuler ses sentiments, tout comme ses rêves, jugés « imprudents », d’une carrière de chanteuse. Alors qu’elle cherchait l’approbation de son entourage, son adolescence fut marquée par une course à la perfection.
À 18 ans, Sakou entre à Sciences Po, puis enchaîne avec des études en journalisme. Pourtant, bien que tout semblait en apparence fonctionner, une profonde déconnexion s’installe en elle. Ses aspirations artistiques, étouffées, finissent par refaire surface. Malgré une formation solide au solfège, au violon, au chant et à l’art dramatique, Sakou ne se sentait pas « à la hauteur » pour envisager une carrière dans la musique. Mais ce sentiment de vide, cette impression que son chemin était dénué de sens, la pousse finalement à tout quitter.
Sa réinvention commence à Anvers, où elle intègre le Jazz Studio et compose ses premières chansons. Si Sakou explore des genres comme le RnB, la Neo Soul ou encore le rap, elle ne s’y retrouve pas entièrement. Au fil de ses collaborations avec divers producteurs de renom tels que Simon LeSaint, Jérémy Dumont et Thierry Plas, elle cherche encore sa véritable identité musicale.
C’est finalement en 2022 que la rencontre avec Gary Celnik marque un tournant. Ensemble, ils trouvent la formule qui résonne avec l’essence de Sakou : une musique pop riche en influences, à la fois sincère et complexe, à l’image de l’artiste elle-même. Des résidences en France avec des artistes comme Leo Fifty Five et Aprile lui permettent de peaufiner son projet. Sa plume, inspirée du rap, manie une technique soignée tout en puisant dans ses émotions les plus profondes. Que ce soit sur l’amour, comme dans ses titres « Bb dis-moi » et « Toxique », ou sur des thématiques plus sombres liées à la santé mentale (« Ombre », « Cours »), Sakou parvient à transformer ses expériences personnelles en œuvres universelles.
Aujourd’hui, Sakou est déterminée à se faire une place sur la scène pop francophone. Artiste indépendante, elle s’est entourée d’une équipe solide, ayant déjà collaboré avec des grands noms comme Charles, Eva Queen, Roméo Elvis, et Doria D. Après plusieurs années de travail acharné et de perfectionnement, elle semble prête à s’imposer comme une incontournable de la musique pop.
Jeudi soir, sur la scène du Witlove du Botanique, Sakou a livré une performance qui a su captiver le public avec des titres comme : « Beau, Encore, 911, Deuxième vie, Ombre, BB dis moi & Toxique « . Son show, bien que court, était rempli d’une énergie vibrante et d’une sincérité palpable. Elle nous a offert un véritable voyage à travers ses émotions, et nous promettons de suivre son parcours de près chez Confestmag.
Sakou est sans aucun doute une artiste à surveiller. Après cette belle découverte, il nous tarde de voir où cette aventure la mènera. À très vite, Sakou !