Ziggy Stardust fête ses 50 ans ! :


CREDIT PHOTO / ROBERT LACHMAN LOS ANGELES TIMES
The Rise and Fall of Ziggy Stardust and The Spiders From Mars, est sans aucun doute l’un des albums les plus mythiques de David Bowie, et dont les autres titres feront définitivement sortir l’artiste de l’anonymat et contribueront à asseoir sa réputation pour de longues années encore même après sa disparition. La thématique de l’opus tourne autour du personnage de Ziggy Stardust, un rockeur extra-terrestre qui connaîtra la grandeur d’être une superstar dans son domaine de compétence, mais aussi la décadence qui l’accompagne souvent. Au niveau des sources qui ont inspiré ce personnage, il y a l’artiste Iggy Pop, mais aussi Twiggy, un mannequin réputé de l’époque maquillé à outrance et toujours vêtu de paillettes et de satin, et même si à son tour Bowie deviendra une icône après cet album mythique, il restera toujours dans l’ombre du personnage qu’il défend sur scène et sur disque , tout en devenant le fer de lance du courant mieux connu sous l’appellation Glam, dont la fin sera annoncée dès que Bowie changera carrément de style.
Mettant en avant sa bisexualité décomplexée, Bowie reviendra plus tardivement sur sa tendance sexuelle et aura le mérité d’offrir une tribune aux bis, travestis et chanteurs à la voix nasillarde qui jusqu’ici étaient restés dans l’ombre. Sur le plan musical, l’album est qualifié d’admirablement produit, avec un groupe « The Spiders From Mars », au sein duquel on retrouve Mick Ronson à la guitare et aux arrangements Mick Woodmansey et on ne parle même pas de Trevor Bolder qui excelle dans ses seuils de compétences que sont la basse et la trompette, bref un alliage qui tient le coup et le choc pour 38 minutes de bonheur musical, car il est vrai qu’à l’époque les oeuvres musicales n’ont pas la durée qu’on peut leur connaître actuellement, mais ici le qualitatif prime sur la quantité. Déjà en avance sur son époque, l’album débute avec le formidable « Five Years » avec en toile de fond un avertissement selon lequel notre planète bleue ne dispose plus que de 5 ans à vivre, anticipant tout ce que l’on entend actuellement sur le sujet et ce fameux réchauffement climatique. Après ce message alarmiste, l’album se fond dans la pure tradition du Glam grâce aux titres « Soul Love » et « Moonage Daydream », marqués par la voix décadente de Bowie , pour ne pas dire aguicheuse accompagnée de guitares crunchy, bref tout ce qui a le don de participer à la genèse du Glam. Après en avoir déjà pris plein les oreilles, l’auditeur poursuivra son voyage sonore grâce à « Starman », qui fait partie des chansons les plus connues du répertoire , car il s’agit ici d’un véritable tube au même titre que « Space Oddity ». A peine le temps de se remettre, l’album suit son chemin tranquille vers le succès avec trois nouvelles perles qui conservent bien cette tendance Glam, avant d’entrer dans une conclusion surpuissante grâce à 4 chansons cultes qui font figure d’ovnis pour l’époque, dont « Hang On To Yourself » au tempo très rythmé et qui aborde l’univers des groupies, « Ziggy Stardust » qui deviendra la chanson mythique de l’artiste , et non-dénuée de paroles esoteriques qui s’accompagne de guitares parfaitement dans le ton et de la voix de Bowie apte à prendre 1000 intonations différentes .
Comme Bowie ne recule devant rien pour capter l’attention de l’auditeur, il poursuit avec deux nouvelles bombes musicales que sont « Suffragette City » et « Wham Bam Thank You Mam ! », avant de conclure avec brio grâce à « Rock and Roll Suicide « , qui fera le lien avec brio entre la mort de Ziggy et la fin de la jeunesse. Album culte sans aucun doute, il sera considéré comme l’oeuvre musicale des Seventies ayant eu le plus d’influences et continuera à inspirer bien des années plus tard des groupes comme The Cure, The Sex Pistols, Suede ou encore Placebo. Actuellement, on peut trouver dans les bacs, la réédition de Ziggy Stardust and The Spiders From Mars, un documentaire paru en 1973, et que l’on doit à D.A. Pennebaker, et qui est avant tout un concert filmé au lieu dit Hammersmith Odeon, au cours duquel Bowie abandonnera son personnage légendaire de Ziggy Stardust, pour se lancer dans de nouvelles aventures discographiques, car Bowie c’était avant tout cette aptitude à se renouveler et à ne pas s’encroûter dans un genre musical, so let’s dance !.