Une première anthologie commémore Charlie Watts ! :

Crédit photos : Siebbi | Wikimedia Commons | C.C.3.0

Comme le temps passe vite hélas, voici déjà deux longues années que Charlie Watts n’est plus de ce monde, l’occasion de lui rendre un vibrant hommage grâce à cet album « Anthology ». Ici, il ne s’agit pas d’une XXème compilation des Stones destinée à nous faire réentendre les grands succès qui ont été marqués par la présence de Charlie Watts en tant que batteur, mais surtout à nous faire découvrir ou redécouvrir que Charlie Watts était également un grand amoureux de jazz, un swing auquel il aura consacré une discrète mais constante carrière solo. C’est au cours des années 70’s que Charlie Watts démarre une carrière parallèle à celle qu’il mène déjà en compagnie des Stones, et dans les années 80’s, il commence à tourner avec un Big Band auquel il donnera la nom de « The Charlie Watts Orchestra », et dix ans plus tard en hommage à Charlie Parker, il fondera son Charlie Watts Quintet.

C’est ainsi que paradoxalement durant toutes ces années alors que le monde croule sous une véritable Stonesmania, que Charlie cultive son jardin secret aux couleurs du jazz, qui sent bon le swing, et une riche palette d’émotions multiples que l’on retrouve justement sur « Anthology », avec les interprétations de Charlie Watts en hommage à Benny Goodman, mais aussi à Gershwin, sans oublier Charlie Parker. Cependant Charlie Watts ne fait pas que rendre hommage car il a aussi ses propres compositions comme « Elvin Suite », disposant d’un feeling illimité aux confins africain de la World Music. Ce CD qui lui rend actuellement hommage démarre en 1986, alors que Charlie Watts publie son premier album solo qui a pour titre « Live At Fulham Town Hall », et on retrouve également des titres extraits d’un mini-album « From One Charlie » qui date de 1991, et que l’on doit au Charlie Watts Quintet. N’ont pas été oubliés également ses albums « A Tribute To Charlie Parker With Strings qui remonte à 1992, « Warm and Tender (1993) » et « Long Ago and Far Away (1996) ». On retrouve aussi une collaboration entre Charlie Watts et Jim Kelner sous l’appellation « Project 2000 », sans oublier le set live « Watts at Scott’s qui remonte à 2004, sous le patronyme Charlie Watts Tentet ».

Comme toute compilation, ce CD renferme aussi des morceaux rares extraits d’un concert donné par Watts et sa formation au Swindon Arts Centre, incluant des versions de « Rockhouse Boogie », « Ain’t Nobody Minding Your Store » et « Swindon Swing ». Idéal pour passer une très belle suite d’été, ce CD dont la photo de tête a été réalisée par Anton Corbijn, avec un Charlie Watt’s tout sourire, nous dévoile tout l’amour que le batteur des Stones éprouvait pour le Jazz, qui avait si bien influencé son jeu de batterie .