Un vendeur de la Fnac, dans le film « Libres…? » !


CREDIT PHOTO / BRUNO D’ALIMONTE ou BRUNO DALIMONTE (Le Soir).
En promenade en plein rayon de la Fnac, notre équipe tombe sur un DVD intitulé « Libres…? », un film de Céline Charlier et de Didier Ghesquiere, dans lequel apparaît au générique, un célèbre vendeur de la Fnac spécialiste musical mais qui peut également vous conseiller lorsqu’il s’agit de commander un bon vieux DVD, voire tenter de vous dépatouiller quand vous recherchiez le Graal absolu en rupture de stock, cette bonne vieille PS5 et on ne parle même pas des collectors consacrés à Mylène Farmer difficilement trouvable en Belgique, bref c’est une véritable bible culturelle et une véritable aide pour nos heures de loisirs .
Ce vendeur de disques le jour qui se transforme tel Nosferatu la nuit en DJ, n’est autre que Jean-Claude Doppé mieux connu sous le nom de « Le Dop », reconnaissable entre mille grâce à son look de rockeur pure souche avec des pattes et des cheveux gominés à la Elvis, tout de cuir et de noir vêtu. Tel Obélix, il est tombé dans le bain de jouvence musical dans le plus jeune âge et il en fit la découverte grâce à un premier 33 tours « Les Indiens » du regretté Carlos, non pas le terroriste, mais bien Mister Oasis c’est bon, c’est bon avec des big bisous ‘, rien d’anormal me direz-vous lorsque l’on a des parents férus de chanson française. En prenant de la bouteille, il se détourne de ce style musical pour se diriger vers le Punck, rockabilly et glam rock, tout en jouant dans des groupes tels que des Chainsaws ou encore Melody Massacre.
Il a beau être doué, il n’arrive pas à vivre de façon exclusive de sa passion et travaille donc chez un disquaire bruxellois, et récupère les copies promos des disques, ce qui lui permet de constituer une collection de 4.000 pièces, puis ira rejoindre le label indépendant PIAS, qui lui permet une fois de plus d’agrémenter sa collection de bien belle manière, avant de rejoindre la célèbre enseigne Fnac située à Bruxelles. Aujourd’hui, une pièce entière de sa maison est par ailleurs, réservée à sa fabuleuse collection avec l’autorisation pour sa fille de visiter cette véritable caverne d’Ali Baba, elle qui n’est pas allergique à la musique, vu qu’elle s’adonne à l’accordéon.
Lorsqu’il est aux platines, Jean-Claude Doppé encore mieux connu sous le nom de DJ Saucisse, alterne les classiques du Rock entre les Cramps et les Rubettes, il se tourne vers son public avec un accent brusseleir déjà entendu dans le célèbre film « Dikkenek », dans lequel il campait le rôle du serveur de bistrot préféré de François Damiens, même si sa carrière au cinéma ne s’est pas stoppée nette avec ce film, vu que nous avons pu le découvrir dans deux courts métrages que n’aurait pas reniés le maître Quentin Tarantino. Outre la musique et le cinéma, Jean-Claude Doppé partage sa passion pour le scooter, en étant membre du Royal Tiger Mossel Scooter Club avec lequel il voyage souvent, en n’oubliant pas d’emporter quelques microsillons et ses platines Fisher-Price à piles.
Concernant « Libres…?, les réalisateurs ont tenu à aborder une thématique et un postulat au fondement de notre société, à savoir qu’est-ce que la liberté et qu’est-ce que cela signifie que d’être libre ?. Construit comme un film choral, mixant les points de vues tout en brouillant les pistes , entremêlant les voix de femmes et d’hommes, Libres…?, l’oeuvre parvient à télescoper les idées, à faire confronter les ancrages culturels et philosophiques, afin de sonder ce que signifie le terme « Libre ». Une bien belle production ancrée dans son époque et qui vaut le détour rien que pour le plaisir de retrouver Jean-Claude Doppé dans un autre exercice que celui de vendeur de disques, un métier qu’il continue à exercer au demeurant, de façon exceptionnelle tout en ayant un bon mot pour les clients, sans oublier de les faire profiter de sa bonne humeur de légende, et surtout de son expérience et de ses services, et rien que pour cela qu’il en soit remercié !.