A voir son look d’emblée, tout porterait à laisser croire que Cascadeur est le fils caché des Daftpunk et pourtant non, Alexandre Logo de son vrai nom, a bien sa propre identité et voilà déjà 12 ans qu’il se promène dans un univers musical qui est lui est propre, grâce à un premier album « The Human Octopus », duquel se détache un titre « Meaning » qui va connaître à nouveau ses jours de gloire grâce à la série Arsène Lupin version Omar Sy, que l’on peut entendre à la fin de l’épisode 4, à un moment tragique de la série et c’est par ailleurs à ce jour son morceau le plus connu, grâce au buzz créé par Netflix. Si l’on devait tenter de qualifier la musique de l’artiste, ce qui nous viendrait directement à l’esprit c’est une pop aérienne tout en étant étoffée, qui se renouvelle à chaque fois pour notre plus grand bonheur, au point d’aboutir à une véritable renaissance en cette année 2022, grâce à l’album Revenant. Discret depuis la parution de son dernier opus en 2018 (Camera), le chanteur à la fois claviériste et auteur-compositeur nous livre un nouvel opus euphorisant avec pour la première fois des plages interprétées dans sa langue maternelle, qui ne sont pas sans nous remémorer le timbre de voix du regretté Christophe, que Cascadeur avait par ailleurs invité sur son second album paru en 2013. Côté look, du changement également vu que le casque de pilote de chasse semble avoir été tronqué au profit du masque de super-héros, et ce n’est pas le retour actuel de Batman sur nos écrans qui va démentir, qu’ils ont plus que jamais toutes les attentions autour d’eux, avec également tant qu’à se renouveler, une combinaison de base jumping au code couleur rouge et blanc. Par contre ce qui ne change pas, c’est la mélancolie qui se manifeste dans bon nombre de ses oeuvres, même si cette fois le repli sur soi a laissé place à une ouverture plus large sur le monde, avec des variations mélodiques qui font de ce nouveau chef-d’oeuvre au sein du paysage musical, vu que l’on passe aisément des ambiances western d’Ennio Morricone, aux choeurs d’enfants, sans parler du titre « Respirator » qui annonce la couleur et qui reflète notre envie de nous reconnecter avec l’air ambiant après plus de deux années de privations, pour se retrouver en tant qu’auditeurs à travers une véritable bulle de bien-être sur laquelle on ne va pas cracher, et ces 13 nouveaux titres empreints de magie et de rêverie ne pourront nous faire que le plus grand bien, le tout bercé par la voix angélique de l’artiste bien servi par des cuivres, des cordes et ses pianos pour cette nouvelle exploration de l’intime. A noter que nos amis du Botanique accueilleront au sein de leurs enceintes, l’artiste en date du 3 juin de quoi bien entrevoir l’été sous une mélopée de douce rêverie et de bien-être, que demander de plus.

CHRISTOPHE COCU (237)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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