Un album de duos pour Arno ! :


CREDIT PHOTO : Jean-Nicholas GUILLO
Après la sortie l’an dernier d’un dernier album original, les hommages à Arno se poursuivent par l’intermédiaire de la sortie de l’album « Les Duettes », un album qui se veut le prolongement de l’album « Covers Cocktail paru en 2008 et qui rassemblait 20 reprises réalisées par Arno tout au long de sa carrière, et pour accompagner le Roi des Belges, il y a du bon monde vu que l’on peut retrouver la regrettée Jane Birkin sur Elisa, tandis que Stephan Eicher lui donne la réplique pour Ils ont changé ma chanson, sans oublier notre compatriote BJ Scott qui donnent également de la voix à l’occasion de Jean Baltazaarr. A cette belle brochette s’ajoute également Mireille Mathieu qui fut la dernière à enregistrer un duo à distance avec Arno, Stromae, Ray Davis, Christophe, Yaël Naim, Triggerfinger, Starflam, Eddy Mitchell, Ibrahim Maalouf, Zwangere Guy, Julien Doré, Brigitte Fontaine, Hugues Aufray ou encore Alice On The Roof, une belle liste exhaustive à souhait qui démontre qu’Arno faisait preuve d’éclectisme musical et que son talent permettait de s’adapter à différentes capacités vocales.
Supervisé artistiquement par le directeur musical Mirko Banovic, cet album est bien présent pour démontrer qu’Arno se refusait à dresser des barricades entre lui et ses collègues artistes et qu’il n’a jamais fait preuve de dédain à leur égard, sans parler de son goût immodéré pour la chanson populaire au sens du terme qui lui a permis également de se frayer un passage dans le couloir emprunté par la nouvelle génération ayant le vent en poupe tandis que lui faisait déjà partie des Mercedes déjà bien rôdées du métier. Par conséquent au fil de l’écoute l’auditeur pourra ressentir qu’Arno ne calculait pas lorsqu’il s’agissait de mettre sa voix au service de duo enregistrés dans l’urgence le plus souvent, et qu’il ne faut pas chercher ici un fil conducteur, car pour rester fidèle à l’une des expressions mises en valeur par Arno, il faut juste se laisser guider musicalement par un joyeux Bazaaar au sein duquel tout est affaire d’émotion provoquée par des morceaux qui donnent tout simplement envie d’être interprétés collégialement, avec toujours ce soucis pour Arno de se détacher des versions originales afin d’aboutir à des réinterprétations de génie ne se limitant pas à un vulgaire copié-collé.
Ne se voulant pas triste pour un euro, cet album de duos oscille le plus souvent dans la tonalité d’un bon vieil album de rock et n’est pas dénué d’une fougue subversive, qui laisse place de temps en temps à des plages plus calmes invitant au recueillement lorsqu’Arno évolue en compagnie de ces deux anges qu’étaient Jane Birkin et Christophe.