Soulfly décolle les Totems à la force du vent ! :

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On ne sait pas si c’est l’effet des températures dignes d’une serre, mais en tout cas ce week-end d’Assomption s’annonce très métalleux entre le retour d’Amon Amarth et celui de Soulfly. Mais que faisait pendant toutes ces années, le leader du groupe Soulfly, Max Cavalera pour nous laisser sans nouvelles depuis un sacré paquet d’années, sans doute qu’il était trop affairé sur d’autres projets parallèles tels que Go Ahead and Die et Killer Be Killed, qui lui ont tout de même pris cinq longues années de sa vie d’artiste. Mais bon toujours distribué par Nuclear Blast Records, le nouvel album Totem vient enfin réconcilier l’ensemble des fans, dont la réalisation s’est faite très largement pendant la période de confinement, avec une collaboration très étroite entre Max Cavalera et son fils Zion, qui joue également de la batterie au sein du groupe. D’inspiration on ne peut plus « Nature », ce Totem permet de tourner l’Apache par rapport aux différentes chansons composées par Max Cavalera tout au long de sa carrière, mais aussi à l’ensemble des styles musicaux qu’il a empruntés en passant du Black Metal par le Death Metal, avec la part belle également réservée au Trash Metal, sans oublier le Groove Metal que l’on découvrait en écoutant les premiers albums de Sepultura et de Soulfly. Bref, c’est une sorte de best-of avec la particularité qu’il ne renferme que de nouvelles compositions, avec pour la première fois l’absence du guitariste Marc Rizzo qui n’avait pourtant manqué d’apporter son éclairage neuf au groupe, même si après 17 années passées au sein du groupe, certains n’ont pas manqué de souligner le côté répétitif de ses interventions, et par ailleurs son véritable départ remonte en fait à l’été dernier, avec un musicien reconnaissant lui-même, qu’il aurait pu envisager son départ depuis bien des années. Pour remplacer néanmoins une pointure de cette trempe, il fallait néanmoins assurer la relève en appelant à la rescousse le producteur Arthur Rizk, qui a co-produit ce nouvel opus, tout en assurant les parties de guitar lead avec le plus grand des sérieux, conscient que cela n’allait pas être une mince affaire, mais après tant d’années d’absence il fallait plus que jamais relever le défi mis sur sa route pour en faire le meilleur album de Soulfly. Bien entendu Rizk n’est pas le seul invité de marque pour ce retour tonitruant de Soulfly, vu que Max Cavalera a embarqué avec lui, John Tardy, d’Obtiuary, Chris Ulsh de Power Trip et John Powers d’Eternal Champion qui a également mis la main dans l’huile de vidange en matière de l’enregistrement de l’album et pour ce qui est du Totem qui illustre la pochette de l’album, on le doit à l’artiste James Bousema. Même s’il n’est pas disposé à remettre en question le style musical du groupe qui reste le Trash, avec un Totem bien lourd et gras comme on aime, pour atteindre l’essence même du brut de décoffrage, et ce n’est pas le fiston qui est disposé à faire dans la délicatesse, bien secondé par son complice bassiste Mike Leon, sans parler des riffs monstrueux et lourds de conséquence, l’album fait tout de même souffler un vent nouveau sur le combo américano-brésilien. Bref, comme on vous le signalait ce week-end du 15 août va véritablement dégager vos oreilles déjà rendues chaudes par la torpeur climatique.

CHRISTOPHE COCU (237)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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