Soft Cell, l’impensable retour ! :

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Le monde de la musique dispose de cela de riche, c’est qu’il nous fait passer d’une émotion à une autre et alors que le jour de l’Ascension fut marqué par la disparition de The Fletch, claviériste du groupe de Depeche Mode, mieux connu sous le nom d’Andy Fletcher, voilà au même moment que renait l’un des groupes phares des années 80’s, Soft Cell et qui ne se souvient pas s’être déhanché sur leur titre « Tainted Love », qui a fait le bonheur des clubbers pendant des années et encore aujourd’hui, même si le monde de la nuit a bien galéré pendant ces années de pandémie. Démarrée en 1979, l’aventure Soft Cell va être de courte durée et si on n’entend plus parler beaucoup de son acolyte Dave Bale, Marc Almond le leader du groupe, reste dans la course et dès 1983 il se lance dans une nouvelle aventure avec la création d’un nouveau groupe, Marc and The Mambas avec Annie Hogan et Matt Johnson, pour deux albums solos seulement et puis de nouveau un départ, à croire que Marc Almond s’ennuie vite et/ou désire revenir différent à chaque fois. Dès 1987, on va prendre l’habitude de voir le chanteur leader de Soft Cell enregistrer seul des albums marquants tels The Stars We Are en 1989, un album compilation sur Jacques Brel, Enchanted en 1990, jusqu’à un silence de cinq ans au terme duquel il reviendra avec une compilation de faces B, intitulée Treasure Box, tout en songeant déjà à un nouvel album concept Absinthe, The French Album, composé de reprises de grands noms de la chanson française. Dès 1999, il effectué un nouveau come-back avec l’album Open all night, avant de partir vivre à Moscou l’année suivante afin d’y enregistrer un projet musical « Russian folk and Gypsy Romance. L’année 2004 sera plus dramatique pour Marc Almond qui sombre dans le coma des suites d’un accident de moto et il faudra attendre deux ans pour qu’il revienne dans le monde de la musique avec deux albums de reprises, le temps de revenir en 2011, avec de nouveaux titres dont son duo avec Jimmy Somerville, une autre égérie des eighties, I feel love. Parallèlement doit sortir une compilation des ses meilleurs clips en compagnie des Willing Sinners, mais pour des raisons de droits, le projet capote. Un an après on le retrouve en compagnie du chouchou de la chanson française, Benjamin Biolay pour une version pop d’un célèbre opéra de Monteverdi. Les dernières traces discographiques remontent désormais en 2017, grâce à l’album Shadows and Reflections, avant l’arrivée de cette bonne nouvelle de la reformation du groupe Softcell en cette fin mai. Pour son retour, Soft Cell a joué la carte des années eighties qui ont vu s’asseoir le succès du groupe et nous livre l’extrait Purple Zone en compagnie des Pet Shop Boys, histoire de bien rester dans la même famille musicale, une collaboration née d’un concert de Soft Cell donné à Londres auquel les Pet Shop Boys ont assisté et Purple Zone fut la chanson favorite des Pet Shop Boys et en principe ils ne devaient remixer que le titre mais au final le projet a pris une autre tournure, avec une chanson triste et sombre au départ, retransformée par l’énergie des Pet Shop Boys. Se voulant minimaliste au départ, le nouvel opus est néanmoins teintés de titres denses et riches en textures électroniques tantôt froides, tantôt nerveuses et bien entendu la prise de risques n’existe pas, car du côté de Soft Cell, on ne parle pas de révolutionner le monde musical, surtout après 30 albums pour Marc Almond en groupe et/ou en solo. On voit que le groupe a juste pris son pied, une devise idéale quand on sait comme le temps peu passer vite et nous reprendre de façon violente, les artistes que nous avons appréciés, alors ne boudons pas notre plaisir pour cette nouvelle aventure Soft Cell.

CHRISTOPHE COCU (236)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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