Renaud regarde dans le rétro, et souffle ses 70 bougies ! :


Alors qu’une émission spéciale lui sera consacrée en date du mardi 10 mai prochain sur France 2, histoire de commémorer en beauté son 70ème anniversaire, avec comme on peut se l’imaginer une belle brochette d’artistes tous reliés à sa cause, Renaud sort l’album « Métèque », et quitte par la même occasion le monde de l’enfance auquel il avait consacré un projet musical, les Corses auxquels il avait rendu hommage à l’occasion du dernier album de Bénabar paru au cours de l’automne dernier et la société Corona qu’il avait dépeinte à l’occasion d’un single qui ne figure pas encore sur album. Alors qu’il travaille en ce moment sur un nouvel album en compagnie de sa fille Lolita, c’est dans une certaine forme de nostalgie que Renaud a décidé de revenir en ce joli mois de mai, car les musicologues avertis l’auront déjà remarqué, « Métèque » évoque bien entendu, la célèbre chanson de Moustaki présente sur cet opus. Renaud n’est pas à son premier coup d’essai en matière de reprises, vu qu’il avait déjà consacré tout un album aux chansons de Brassens, sans oublier le Nord auquel il rendit de façon si brillante, hommage à l’occasion de la sortie du film Germinal, dans lequel l’artiste avait un rôle aux côtés de grandes pointures telles Miou-Miou, Depardieu pour ne citer qu’eux. En panne d’inspiration pour le moment et connaissant comme cela peut arriver dans ce métier les affres de la page blanche, Renaud en a profité pour rendre hommage à 13 artistes dont les chansons ne méritent pas selon lui de tomber dans les oubliettes, et ces artistes pour ne pas tous les citer sont entre autre Georges Brassens, Yves Montand, Jean Ferrat, George Moustaki, Jacques Higelin ou encore Serge Reggiani qui ouvre le bal en éclaireur avec « Si tu me payes un verre », le premier single qui sert de locomotive à cet opus de reprises, avec à ses côtés le comédien Jean-Paul Rouve qui apparaît dans le clip, et en ce qui concerne l’album il a été élaboré en compagnie de Thierry Geoffroy, son ami compositeur mais aussi avec Michel Coeuriot qui a déjà oeuvré sur les albums de Souchon et de Voulzy. Déjà prêt dès la fin de l’année dernière, l’opus devait sortir dans un premier temps dès la fin du mois de février dernier, mais des délais en matière de fabrication de vinyles et de CD’s en avaient décidé autrement, la faute à la chanteuse Adèle semble-t-il qui avait réalisé une véritable OPA sur l’industrie musicale à l’occasion de la sortie de l’album 30, l’an dernier. Même si le chanteur tente de lutter contre les démons qui lui ont fait mal à ses capacité vocales entre autre, tandis que ce nouvel album est d’une qualité auditive par rapport à l’avant-dernier, on ne pas lui reprocher de renouer et de garder des liens avec son public, avec pas mal de sorties finalement au cours des dernières années, depuis qu’il avait été ragaillardi par la sortie des compilations de la Bande à Renaud, sans oublier une forme de sincérité et de tendresse qui ont fait sa marque de fabrique depuis des années. Alors bien entendu l’âge aidant et les problèmes de santé liés aux addictions ne vont pas nous rendre totalement le Renaud que l’on adore depuis des années, mais cet album de reprises demeure néanmoins un événement tout en restant de bonne facture, surtout que l’on sait que très souvent il ne faut pas nécessairement avoir une voix de ténor pour faire de la bonne chanson française, mais surtout coucher sur papier ses états d’âme et surtout se mettre à nu, ce que Renaud fait encore bien en 2022.