Pourquoi il est vital de se nourrir de Bio Lay ! :

CANNES, FRANCE - JULY 16: Benjamin Biolay attends the "France" photocall during the 74th annual Cannes Film Festival on July 16, 2021 in Cannes, France. (Photo by Stephane Cardinale - Corbis/Corbis via Getty Images)

Voici déjà deux longues années que Benjamin Biolay avait fini par mettre tout le monde d’accord en publiant l’album « Grand Prix », dont le titre est bien entendu emprunté à la passion de l’artiste pour le monde de l’automobile, avec un exploit en matière de ventes qui lui valurent même une belle panoplie de trophées à l’occasion des Victoires de la Musique organisées l’année suivante. Les records de ventes atteints par Grand Prix sont tout à fait exceptionnels lorsque l’on sait qu’à la fin de l’année 2020, le monde de la culture et plus particulièrement de l’édition musicale tremblaient sur leurs fondations en raison des premiers confinements qui avaient provoqué la fermeture des disquaires et entraîné par la même occasion une chute des ventes, mais en cette fin juin 2020 tout se déroule pour le mieux pour Benjamin Biolay qui doit faire face le même jour aux sorties des Live de Depeche Mode et de Johnny, sans parler des Black Eyed Peas qui refont surface. Avec son titre estival romantique à souhait, « Comment est ta peine ? », qui pour le monde entier avait une double consonnance, car chacun s’approprie les chansons à sa sauce, il était encore parvenu à nous séduire et à conduire son dernier album en date vers les voies du succès. Alors pourquoi s’arrêter en aussi bon chemin car le public n’est jamais rassasié et a toujours envie de sa ration de Bio Lay, mais en cé début septembre on va pouvoir enfin de nouveau se régaler avec un nouvel opus « Saint-Clair », un hommage à la journaliste Anne ou à Amicalement Vôtre ?. Non pas du tout, il s’agit en fait d’un mont qui domine de ses 183 mètres, cette bonne ville de Sète rendue célèbre par le feuilleton « Demain nous appartient », depuis cinq ans maintenant qui permet au public d’une célèbre chaîne spécialisée dans le bâtiment de suivre les aventures de la Proviseur Ingrid Chauvin et de ses nombreux acolytes, qui ont même réussi à faire s’effondrer les audiences de Plus Belle La Vie, après 18 ans de diffusion. Pour Benjamin Biolay, Saint-Clair est surtout lié aux vacances qu’il a pu passer là-bas, et sa passion pour l’endroit qui lui a même donné l’envie de faire l’acquisition d’un pied à terre. En 2022, Benjamin Biolay ne revient pas seul, vu qu’il a convié la désormais incontournable Clara Luciani, le temps d’un duo, Santa Clara, cela ne s’invente pas, et même temps cela peut se comprendre car l’amitié musicale entre Clara Luciani et Benjamin Biolay ne date pas d’hier, vu qu’ils ont fait pas mal d’émissions télés ensemble et on ne parle même pas des premières tribunes offertes par Benjamin Biolay au temps béni de son premier tube, la Grenade. Sa bassiste Nathy Cabrera n’a pas été oublié non plus, vu qu’on la retrouve sur Mort de joie. Admirable pour sa résistance à l’air du temps et à l’envie de faire comme tout le monde, Benjamin Biolay pour cette nouvelle production, se promène sur la bande FM entre ballades et titres plus rock, donnant à l’ensemble une belle mixture on ne peut plus solaire pour terminer l’été, et d’une sincérité sans bornes, tout en n’oubliant pas le mysticisme qu’elle dégage, et un petit côté charnel. Parmi les thèmes abordés, on retrouve un hommage appuyé aux Night-Clubbing, les migrants, la nostalgie de l’enfance avec une bonne production réalisée, cocorico chez nous en Belgique, qui s’est faite à l’ancienne sans mettre les machines en avant, car la musique digitale c’est pas trop sa came. Seul bémol au tableau, l’artiste qui est à l’aube de la cinquantaine ne voit pas son avenir avec plus de cinq autres nouveaux albums au compteur, bluffe très certainement car lorsque l’on voit la générosité avec laquelle il gratifie son public de nouveau titres, 17 rien que pour ce nouvel album et surtout à la vitesse à laquelle il compose surtout que la tournée qui fait honneur à l’album précédent n’est même pas encore finie, ce serait véritablement dommage de se priver d’un talent sorcier pareil à un moment en plus où il se livre comme jamais, tout en ciselant ses compositions tel un chirurgien qui pratique la haute voltige avec des mots toujours choisis avec le génie qu’on lui connaît et surtout sans filtres, tout en mettant de côté la langue de bois en osant parler de tout et surtout sans filtre. Mais son avenir, il le voit aussi entouré d’autres artistes car après avoir écrit l’album « La Cavale » pour Nolwen Leroy l’an dernier, il se voit désormais aux commandes d’un nouvel album qu’il aurait envie de composer pour Amel Bent. En guise de premier single apéritif, Benjamin Biolay a opté pour le titre Rends l’amour, un texte que l’on pourrait interprèter de prime abord comme un hymne aux amours contrariés, mais comme souvent la double lecture qu’offre ces sublimes textes nous laisse à penser ici qu’il s’agit également d’un cri lancé aux puissants, aux hommes d’Etat qui se croient au-dessus de tout et qui laisse dans le désarroi voire pire l’abandon des gens d’en-bas, qu’ils finissent par ne plus voir en raison du fait qu’ils soient de plus en plus déconnectés au monde réel. Bref, si vous êtes montés sans trop vous demander pourquoi à l’intérieur du bolide Biolay pour parcourir en sa compagnie un Grand Prix, on parie que vous vous laisserez embarquer également pour ce très beau voyage musical et intérieur, qui vous emportera vers Saint-Clair.