Mylène Farmer, retour aux débuts pour une tournée onirique ! :

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CREDIT PHOTO / MAX PPP_YOHAN VALAT

Après un superbe album « L’Emprise » dont une nouvelle version agrémentée d’instrumentaux paraîtra dans 14 jours, vint enfin le temps d’une tournée annoncée à grands renforts d’affiches remplies de mystères avec une photo qui nous remémorait la toute première grande tournée de l’artiste dont le 1er live fut enregistré en 1989 au sein des arènes de Forest-National. Alors coup de nostalgie ?, fin de carrière pour l’artiste du moins niveau tournées ?. Comme toute personne qui un jour dans sa vie décide de faire un choix, seule elle détient la carte de sa destinée et personne ne pourra jamais décider pour elle, ni donner un avis si tranché, car Mylène Farmer n’a jamais annoncé qu’elle allait se retirer du jour au lendemain et après son final de 2009 à l’Arena, que je ne vais pas spolier ici pour celles et ceux qui n’auraient pas encore vu le dernier spectacle ce dont je doute, les angoissés de nature, les dépendants de drogue douce disaient déjà, « Oh mince, zut, crotte, flûte ! », que nous fait-elle et si cette fois c’était vraiment le dernier round, surtout que sur l’affiche c’était bien marqué « Ultime Désobéissance », et si c’est indiqué c’est que forcément c’est vrai. En revanche, ce qui est bien réel c’est que cette nouvelle série de concerts s’enclenche dans la peine pour Mylène Farmer, qui peu de temps avant le démarrage de Nevermore, venait de perdre l’un de ses complices de duo, Jean-Louis Murat auquel elle rendra hommage par la projection avant le démarrage du spectacle, grâce à la projection du clip « Regrets », une chanson que Mylène ne rajoutera pas à sa setlist 2023, laissant ainsi le souvenir d’une unique interprétation live à l’occasion du tour de 1999, au cours duquel elle a superbement assuré la chanson seule.

C’est vraiment mal connaître notre Rousse Illustrée par l’exemple qui ne dit jamais son dernier mot et qui a plus d’un tour de scènes dans son sac, et depuis le 3 juin dernier date de sa première tournée à Lille, elle n’a pas manqué à l’aube de ses 62 ans lors de la rentrée prochaine, d’enflammer le coeur de 45.000 spectateurs dont le mien forcément car avant que l’on ait la gentillesse de venir me chercher sur les projets « Top Artist » et « Confestmag », j’avais débuté par donner toute mon énergie musicale pour un fan-club dédié à Mylène Farmer, dont la première paternité revient à Jean-Claude et sa fille Naomé, avant d’être suivi par Brigitte et Alexandre, tandis que je m’occupais de certains articles, des mails et des courriers, avant d’en endosser la responsabilité pour la repartager par la suite avec Kévin, un autre passionné.

Comme ce fut le cas vu de la dernière tournée, Mylène mettra de côté le titre qui donne son nom à l’album et comme nous n’avons pas pu entendre Désobéissance sur scène, nous n’entendrons pas non plus l’Emprise même si le destin de ce single qui paraîtra le 30 juin, est déjà scellé avec le cinéma et plus particulièrement au film Donjons et Dragons, dont le DVD vient de sortir par ailleurs. Donc profitons de la moiteur des Tropiques pour aller se réfugier en salles, et découvrir ce film rien que pour le plaisir d’entendre Mylène Farmer nous murmurer le générique à l’oreille. Après une entrée magistrale digne des plus grands concerts de l’artiste, la première chanson prend ses marques et d’emblée Mylène Farmer communie avec son public en interprétant du temps, comme quoi elle n’est pas dénuée de sens de l’humour, vu qu’il aura fallu quatre longues années pour la revoir sur scène, surtout que les billets pour Nevermore ont été vendus deux ans auparavant, mais ce qui est certain c’est que l’artiste met en pure pratique, le refrain de cette chanson et on sent qu’elle a toujours le désir de vivre et d’aller haut. Vint alors la seconde chanson qui est une ode à l’amour et ici au public, avec ce Peut-être toi diablement techno qui échauffe les coeurs et les choeurs, avec des afficionados qui ont très bien compris le message que l’on tendait à leur faire passer, et puis coup de maître pour le troisième titre en guise de pied-de-nez à Monsieur Jean-Claude Déqueant, compositeur de son état qui il est vrai, a réalisé cette chanson avant que Mylène ne soit propulsée au rang des grandes artistes, et qui semblait fâché que l’artiste ne l’interprète plus beaucoup lors de ses tours de chants, lui qui s’était déjà fâché en son temps avec le tandem Boutonnat/Farmer et qui pour l’occasion nous sortait voici peu, une version plus rock et comme le plus grand des hasards à la veille de la remontée sur scène de Mylène Farmer, sacré bon coup de marketing mais franchement on préfère la version entendue sur scène en ce moment. Par conséquent, oui Libertine reste toujours en cette année 2023, plus gracieuse à entendre de la bouche de Mylène Farmer. A noter que pour être plus en communion avec son public, la chanteuse s’élève dans les airs et réutilise un concept qui avait déjà fait ses preuves lors du Timeless Tour.

Après 3 chansons en totale osmose avec son public, Mylène utilise son pistolet de duel pour fendre une vitre qui nous fait ainsi découvrir le décor et oui cette fois l’affiche prend tout son sens en constatant que l’artiste tend à nous replonger parmi des ambiances gothiques et de mort, qui ont fait la joie de celles et de ceux qui ont suivi sa première tournée en 89, avec même un clin d’oeil au moine qui apparaissait sur scène lors de sa première tournée, maître des clés pour entrouvrir une grille laissant entrevoir un cimetière mais en 2023, il n’est guère question de cimetière, mais bien de l’intérieur d’une cathédrale, avec bien entendu ses croix, son corbeau qui repose sur une tête de mort et qui sera utilisé lors de certains passages sur scène de Mylène Farmer et son impressionnante grande faucheuse qui surplombera Mylène quand elle chantera notamment XXL, sans oublier les références évidentes aux épouvantails que l’on retrouve en 2005 dans le clip Fuck Them All, renfermant pas mal de nuées de corbeaux à son tour, un mot Fuck que Mylène réutilisera en 2022, lors de la sortie d’un nouveau single en prélude à un nouvel album qui n’est pas mal représenté sur scène par rapport à Désobéissance, mais bon avec une chronique aussi unanime et brillante au moment de la sortie de l’Emprise, on devait un peu s’y attendre.

Ce qui marque aussi sur cette tournée c’est le grand retour d’Yvan Cassar qui trop occupé par ses propres projets, ne s’était pas rendu sur la tournée précédente, mais qui revient ici pour accompagner Mylène Farmer, lorsqu’elle se met à entonner ses plus grands classiques en matière de ballades poignantes, avec dès ce soir en Suisse, un changement dans cette Setlist. Comme elle a pris pour habitude de le faire depuis Timeless, l’artiste s’entoure de guests et pour le moment c’est Aaron qui prend un formidable plaisir en accompagnant Mylène Farmer sur le Rayon Vert, un superbe trio qui fait scintiller l’une des belles ballades de l’Emprise. A noter également que le retour d’Yvan Cassar paraissait également une évidence, vu sa participation à certaines orchestrations du dernier album en date.

Pour le reste, on assiste véritablement à une commémoration de 39 années de succès jamais démenties, avec le retour surprise et réclamé depuis longtemps par le public, des gros standards qui ont fait toutes les belles époques de l’artiste, et que l’on vous laissera découvrir lors de vos déplacements vers les différentes villes et stades au sein desquels se déroule cette nouvelle session de concerts. Nevermore est par conséquent une sorte de best-of scènique jubilatoire tout en faisant la part belle aux nouvelles chansons, et ne sonne pas le glas d’une belle et riche et carrière, mais qui sait le commencement de nouvelles aventures, car Mylène Farmer n’est jamais présente là où on l’attendait, et à mon avis elle a encore pas mal de belles surprises au compteur. Rappelons que cette véritable série d’enchantements prendra fin à l’aube du 29 juillet, mais que comme à son habitude le spectacle sera immortalisé à l’aube des fêtes de fin d’année, histoire de ne pas sècher si vous avez un cadeau à faire à l’un de vos proches qui aime Mylène Farmer, voire à vous-mêmes tout simplement !.

CHRISTOPHE COCU (83)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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