Les retrouvailles de Placebo avec la Belgique ! :

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Pour les chanceuses et chanceux qui ont précommandé le dernier album de Placebo, « Never let me go » sur leur boutique officielle, avant le 16 mars dernier peu avant minuit, ainsi que tout fan ayant réalisé une précommande par un autre moyen, un code unique s’est offert à elles, à eux, pour faire l’acquisition de billets qui donneront un accès aux showcases exclusifs données par le groupe au sein de certaines villes européennes avant la toute grande tournée qui débute elle réellement à l’automne prochain. La Belgique ayant toujours été reconnue pour offrir l’un des meilleurs accueils aux artistes tout en les soutenant quand cela marche moins fort, il était normal que Bruxelles, notre capitale ait droite à une date dans ce florilège de concerts qui marquent un retour que nous n’attendions plus vraiment, même si en musique tout reste toujours jouable et par conséquent c’est bien le 29 mars que Placebo passera par Bruxelles pour un showcase exclusif qui passera par notre partenaire l’Ancienne Belgique et pour que les conditions de retrouvailles et de communions soient à leur point d’apogée, il a été décidé que les portables resteraient aux vestiaires. Après un dernier album en 2013, il avait fallu déjà patienter quatre longues années pour avoir des nouvelles du groupe mais à la grande déception du public, Placebo n’avait qu’une seule chanson inédite à nous offrir, « Life’s What You Make It’, que l’on retrouve sur le best-of de 2017, « A place for us to dream », et puis plus rien même si des rumeurs en 2019 vont bon train sur la préparation d’un nouveau matériel, année qui n’était pas la mieux choisie pour se remettre à créer car un an après, le monde a littéralement changé de visage avec cette difficulté évidente à réaliser ce que l’on avait voulu mettre en boîte et Placebo va faire les frais comme beaucoup de groupes à l’époque d’un monde qui a basculé, après avoir essuyé en 2015 le départ du batteur Steve Forrest, obligeant Brian Molko et Stefan Olsdal à assumer la suite en binome, les obligeant à travailler de façon différente avec la volonté de produire ce nouvel opus à l’aide d’un petit label bien loin des grandes prétentions que l’on pourrait attendre d’un groupe de légende. Au niveau de la façon de travailler, Placebo va également opérer un virage à 360 degrès en ayant dans un premier temps un titre d’album en tête, ainsi que pas mal de titres, mais sans avoir commencé le moindre travail sur ces derniers et c’est donc en totale improvisation que « Never let me go » va naître et à en observer la pochette mixant fonte des glaciers et découverte d’un 7ème continent que l’on nomme comme cela en raison des nombreux déchets qui envahissent l’océan, on sent que cet album va marquer son époque et qu’il ne sera pas tourné vers la drogue, l’androgynie, le sexe et le rock comme ses prédécesseurs, et outre le climat on traverse cet album avec des préoccupations de notre temps comme les relations non hétéro-normatives, les difficultés liées à l’identité et au sentiment de confiance en soi, la façon dont les êtres ont l’aptitude de se surveiller les uns les autres, sans parler des dirigeants qui gardent toujours un oeil sur eux. Même si la voix de Brian de Molko ne change pas et a toujours cette caractéristique si particulière des grandes pointures vocales, le nouvel album sans toutefois désarçonner l’auditeur qui va retrouver le groupe comme s’il l’avait quitté avant-hier, va dans un sens nouveau et ne cherche pas à refaire exclusivement le Placebo que nous avons toujours connu, ici on expérimentera certains titres de sorte qu’ils donnent la sensation d’être épurés et d’être tout droit sorti d’un laboratoire de tests, mais on retrouve aussi les bons gros riffs de guitare nerveux qui font l’identité de Placebo mixés à des sons de harpe, de synthétiseurs, et des arrangements expérimentaux que l’on n’avait plus l’habitude d’entendre au cours de ces dernières années chez Placebo, mais des titres comme Beautiful James, Surrounded by Spies, Try better next time et Happy Birthday in the Sky sont présents pour nous démontrer qu’on tient bien en mains, une oeuvre magistrale qui marque bien le retour du groupe aux affaires, et qui va nous aider à traverser l’état critique du monde à l’heure actuelle et à nous en remettre, nous qui sommes habitués à traverser les crises. Côté look, Brian Molko n’a pas fait dans le détail non plus et nous revient totalement transformé avec sa petite moustache que n’aurait pas renié Freddy Mercury en personne et son look de Dartagnan avec des envolées de Molière. Bref, l’histoire d’amour entre Placebo et la Belgique est en train de refusionner et cela fait du bien.

CHRISTOPHE COCU (237)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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