La vie, version couleurs de Yungblud ! :

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Si on devait définir le style musical de Yungblud qui vient de finaliser son troisième effort studio, on éprouverait un mal de chien, car depuis 2017 qu’il a mis en boîte son premier EP, il n’a pas manqué de nous emporter vers des voyages sonores aux tonalités à la fois garage rock, rock alternatif au parfum de rap, hip-hop aux accents pop-punk, mais ce qui est certain c’est qu’il ne laisse personne indifférent et avec lui pas question de se positionner sur un juste milieu soit tu l’apprécies, soit tu le descends d’un revers, même si on ne peut pas lui enlever c’est sa vigueur et son énergie inépuisables et qui nous rendraient presque contagieux. On peut essayer tout de même de le définir comme un artiste qui se refuse à toute forme de cloisonnement tant au niveau de sa musique , tant au niveau de ses collaborations, de sorte qu’il ne faut pas lui demander de se comporter comme un toutou lorsqu’un label lui demande d’aller représenter un style musical bien défini lors d’une émission de télé-réalité. Yungblud ce n’est pas qu’un artiste, c’est aussi une communauté de personnes qui se sentent à l’étroit dans le monde que l’on veut leur proposer, car elles défendent des valeurs qui se rattachent au vivre ensemble et surtout elles ont envie de s’assumer tels qu’elles sont, sans compter qu’elles ne se laissent pas enivrer par les sirènes du racisme ambiant et de la discrimination sexuelle, bref elles prônent à raison un monde qui serait idéalement celui de Oui-Oui mais qui malheureusement ne l’est pas. Pour Yungblud, le public qui adhère à sa vision de faire de la musique et de voir les choses, est plus qu’une base de fans, c’est avant tout une famille qui rend bien son amour à l’artiste, en ayant fondé un club dit des coeurs noirs, s’inspirant des coeurs tatoués sur les deux majeurs de Yungblud. Incompris depuis des années, le premier album de Yungblud fut l’occasion pour l’artiste d’exploser telle une cocotte minute, le temps de trouver un défouloir et de faire retomber le soufflet. Une fois que la pression fut retombée, il a vu qu’il n’était plus seul mais surtout compris par bon nombre de personnes qui suivaient sa carrière, le confortant dans le fait qu’il reste de l’espoir pour cette jeunesse en perdition. Après avoir fait sa propre thérapie, Yungblud va surtout se consacrer à travers son second album Weird ! paru en 2020 à cette génération désenchantée en mettant leurs traumas en musique mais manque de bol nous sommes en pleine période de pandémie et Yungblud ne peut pas encore se permettre de perdre une fois de plus l’amour de personnes qu’il considère comme sa famille, alors il utilise les grands moyens et se relie à eux par le biais d’un show où il passe allégrement de prestations personnelles pour des concerts improbables à des interviews d’invités. A l’aide de son programme intitulé « Yungblud Show », il leur réaffirme qu’il ne voulait pas se séparer d’eux en dépit de la Covid-19. Mais la communauté reconnaissante à l’artiste de ne pas avoir abandonné son public, souhaite tout de même qu’il se livre plus et avec le troisième album qui sort en ce mois de septembre, on semble bien parti. Parmi les titres de ce nouvel opus, on retrouve le single « Don’t feel like feeling sad today », un titre qui fait mention des journées sans , tout en ne se voulant pas être un hymne négatif mais surtout thérapeutique et énergisant à souhait, qui flirte au début avec le doute pour nous remettre plus loin sur les rails de l’énergie légendaire du bonhomme. Pour le clip, il a agi également de façon non-conventionnelle en invitant sa communauté de fans sur le tournage improvisé en plein Londres, pour au final un clip qui sent bon l’humeur feel good contagieuse et une certaine forme de légèreté qui dénotent avec certains clips de l’artiste tels Fleabag et The Funeral. La rentrée étant l’occasion de faire des découvertes, c’est l’occasion de vous plonger dans l’univers de Yungblud qui ne serait pas vous laisser indifférent.

CHRISTOPHE COCU (237)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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