KYLIE MINOGUE : un album sous haute tension ! :

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Découverte grâce à un soap opéra australien et faisant ses premiers pas sur la scène musicale en 1988 grâce aux producteurs Stock Aitken Waterman qui vont vite en faire leur poule aux oeufs d’or à grands renforts de tubes certes efficaces mais reposant le plus souvent sous le même axe à répétitions, Kylie Minogue va se faire connaître aux yeux du monde entier grâce aux tubes The Loco-Motion, I Should Be So Lucky, Hand On Your Heart, Better The Devil You Know, entraînant dans sa folle course vers le succès des compatriotes tels que Rick Asley ou encore Jason Donovan qui seront pris en charge par la même écurie qu’elle, qui ne reculant devant aucun bon coup médiatique, fera même se croiser Kylie Minogue et Jason Donovan à l’occasion d’un duo « Especially For You ».

Après des années à surfer sans trop de difficultés sur la vague du succès, Kylie Minogue va connaître ses premiers revers au cours des Nineties et se retrouve ainsi bousculée par une énorme vague qui porte l’écume du Hip-Hop et les critiques s’imaginent déjà qu’elle est en train de tomber sur son piédestal et que son unique façon d’exister, consistera à écumer les podiums dédiés aux tournées nostalgiques telles qu’on les connaît si bien en France avec Stars 80 par exemple, mais c’est mal connaître le kangourou australien qui va rebondir là où on ne l’attendait vraiment pas, grâce à « Where The Roses Grow », un nouveau tube sous la forme d’un duo aussi original qu’inattendu vu qu’elle s’associe cette fois à Nick Cave, un artiste aux antipodes de ce que Kylie Minogue a pu faire jusqu’ici dans sa carrière et elle profite de l’occasion pour casser son image de poupée Barbie qui à l’époque n’avait pas le même succès que de nos jours, grâce au film qui lui a été dédié en 2023, et revient avec l’ovni « Impossible Princess » qui bien entendu aura un succès d’estime par rapport à l’ensemble de l’oeuvre discographique de la belle australienne, mais qui aura toutefois le mérite de lui accorder du crédit par rapport au métier qui se reconnaît dans sa métamorphose.

Le véritable goût du succès, Kylie Minogue va le retrouver grâce au Royaume-Uni qui va faire une véritable innovation au single « Spinning Around » et à l’album qui va suivre, mais c’est véritablement grâce à l’opus « Fever » et son imparable locomotive « Can’t Get You Out Of My Head » et son imparable gimmick « nanananana », que Kylie Minogue va passer du statut de Princesse déchue du mouvement Pop à la reine incontestée de ce genre musical. Pendant des décennies, le navire Kylie Minogue maintiendra le cap ainsi retrouvé, mais malheureusement sera contraint de faire à nouveau escale au port, en raison cette fois de ce foutu cancer qui touche Kylie Minogue, au niveau des seins. Tenace on le sait dans l’adversité, l’artiste parviendra de nouveau à se remettre en selle grâce au single « All The Lovers » et l’opus l’accompagnant, qui vont prouver qu’à 43 ans, Kylie en a encore sous le capot.

Loin de se reposer sur ses lauriers, la Popstar passe ensuite par la case cinéma et rejoint le réalisateur Leos Carax sur le plateau de « Holy Motors », tout en enregistrant un titre avec la célèbre Giorgio Moroder et multipliant les featurings avec des DJ’s de renommée internationale, avant de revenir en 2017 avec un album axé sur la Country avec un titre prédestiné « Golden ». Après un bref passage par les traditions du Far-West, Kylie Minogue remettra trois ans plus tard, le Disco au goût du jour, qui sied si bien à son timbre de voix, pour un nouvel album qui porte le même nom et qui parviendra à s’affranchir des obstacles que la pandémie met sur la route de la Culture, en connaissant un succès plus que d’estime vu qu’il bénéficiera de plusieurs rééditions.

Il faudra attendre désormais l’été 2023 pour avoir des nouvelles de Kylie Minogue qui fera un retour fracassent grâce au single « Padam, Padam » qui n’est pas une version remixée du célèbre titre d’Edith Piaf, mais qui sait un hommage déguisé, qui offre en tout cas à l’artiste une nouvelle jeunesse grâce à des sonorités que l’on croit ressuscitées des années 2000, et qui connaît son succès via TikTok où l’on peut surprendre le quidam se trémousser sur ce morceau, attirant sans l’avoir vraiment voulu un nouveau public qui jusqu’ici n’avait pas entendu parler de Kylie Minogue et encore moins de ses succès d’antan. Pour son retour fracassant, Kylie Minogue s’est détachée cette fois d’un thème bien distinct afin d’offrir à son public, un nouvel opus dont l’objectif ultime est de faire danser les foules, pour en faire l’album le plus décontracté et de loin le meilleur, revenant à une forme qui mise sur l’émotion immédiate et le mouvement, ce qu’elle a toujours fait de mieux grâce aussi à son entourage d’amis et de collaborateurs fidèles de longue date qui savent confectionner ce qu’il y a de meilleur pour elle, en 36 minutes d’un bonheur certes court mais dépourvu de ballades et de fausses notes, mais offrant en revanche des titres façon claque ou bombe à paillettes.

Bref, Kylie Minogue nous offre ici un album Good Move qui arrive au bon moment surtout dans l’époque contrastée que nous vivons en ce moment, et qui nous permet aussi de quitter sur la pointe des pieds l’été pour nous plonger dans l’automne avec délices.