Jean-Michel Jarre, l’hommage à Pierre-Henry :
Pierre Henry né en 1927 et disparu en 2017, était un compositeur de musique concrète et le père fondateur de la musique électroacoustique, et auteur entre autre de la Symphonie pour un homme seul, une véritable oeuvre fondatrice de la musique concrète(courant qui consiste à créer de la musique uniquement avec des sons, et sans la moindre note), tout en étant l’un des principaux artisans de ce mouvement avec Pierre Schaffer entre autre. Il n’en fallait pas plus à Jean-Michel Jarre pour lui rendre hommage à travers son nouvel album « Oxymore », un projet pour lequel il n’a pas manqué de repousser les limites du son et de la composition, vu que ce nouvel album a été conçu et composé en multicanal (le fait d’enregistrer avec des hauts parleurs tout autour de soi)et binaural (le fait de recréer au casque la sensation d’environnement que l’on peut avoir avec des hauts parleurs dans les quatre coins d’une pièce), le tout mixé dans les studios « Innovation » de Radio France, avec en guise de cerise sur le gâteau un invité de marque en la personne de Martin Gore, tandis que Depeche Mode est en studio pour le moment afin d’enregistrer un tout nouvel album. Ce nouvel opus a germé dans l’esprit de Jean-Michel Jarre des suites de sons légués par Pierre-Henry afin qu’il puisse en faire qqchse même si en finalité Jean-Michel Jarre ne les a utilisés que sur 5% de ce nouvel opus, tandis que le tandem devait collaborer sur l’album « Electronica » de Jean-Michel Jarre, un rêve dont l’aboutissement n’a jamais pu avoir lieu car malheureusement Pierre-Henry a disparu avant que tout ne se puisse se concrétiser. Pierre-Henry fut également le fondateur du groupe de Recherches Musicales que Jean-Michel Jarre n’a pas manqué de rejoindre dès la fin des années 60’s, preuve s’il en est que les deux hommes étaient véritablement proches. Avec l’aide notamment de l’héritage de Pierre-Henry, Jean-Michel Jarre a pu mettre en place, une oeuvre qui fait un peu plus de cinquante minutes et qui est divisée en 11 mouvements comme s’il s’agissait d’une oeuvre symphonique, mais surtout d’un travail qui a été réalisé en compagnie de l’ingénieur du son Hervé Déjardin, qui appartient à la maison de la radio. S’il rend ici un vibrant hommage à son mentor Pierre-Henry, Jean-Michel Jarre ne s’est pas délesté pour autant de son univers musical propre, et les puristes en écoutant « Oxymore », ne pourront très certainement pas faire sans se replonger dans des albums tels que « Zoolook », « Etnicolor » ou encore « Chronologie ». A l’instar de « Brutalism », chaque single extrait de ce nouvel opus fera l’objet soit de remixes voire d’extensions, le tout réalisé par des producteurs et des artistes de référence et/ou en devenir. Parallèlement à ce nouveau projet, Jean-Michel Jarre a également oeuvré sur le Metavers Oxyville, un monde virtuel mettant en scène une ville musicale virtuelle au sein de laquelle l’artiste se produire de temps à autres, avec l’envie que d’autres pointures se joignent à ses côtés, et surtout d’en faire un vivier dans le but de mettre en place de nouvelles expériences musicales. Afin de commémorer le lancement de ce nouvel album, l’artiste sera en direct et en son spatial 360 au sein du prestigieux Palais Brogniart de Paris dès le 24 octobre prochain. Ce concert/showcase sera diffusé simultanément en livestream 2D sur les réseaux sociaux de Jean-Michel Jarre, accessible à tout public via son propre système.
