Jack White, déjà de retour aux affaires ! :

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« Fear of the Dawn », l’avant-dernier opus de Jack White, a probablement fait partie des cadeaux que vous avez pu offrir à l’occasion des dernières fêtes de Pâques et comme prévu cet album a déjà une suite « Entering Heaven Alive », qui sort en cette fin juillet. Ces sorties rapprochées sont un véritable cadeau que l’artiste a pu faire à son public vu qu’auparavant il était resté dans un silence médiatique qui a duré pendant 4 longues années. Pourtant composés au même moment et à l’occasion du confinement, ces deux dernières sorties sont pourtant diamétralement opposées car si « Fear of the Dawn » se voulait furieusement électrique, « Entering Heaven Alive » se définit comme un album de tendance plus folk, à la limite de l’apaisement. Au départ, Jack White n’avait jamais envisagé de nous offrir deux productions en des temps records et avait en tête la réalisation d’un album unique et éclectique mais la sauce ne prenait pas et les chansons envisagées pour l’album ne se rejoignaient pas, de sorte qu’il a fallu envisager la production de deux albums distincts. Même s’il est l’un des rares musiciens à disposer de sa propre usine de pressage de vinyles, adossée à son label Third Man Records, Jack White n’a pas su faire autrement que de se rendre à l’évidence que les rares usines de pressage de vinyles souffrait d’un encombrement, surtout après qu’Adèle ait lancé un véritable monopole sur la production l’an dernier au moment de la sortie de l’album « 30 », et qu’il se retrouverait vite dans l’incapacité d’envisager la sortie d’un album double qui en vinyle, exige beaucoup de matière première, d’où l’idée également d’envisager la sortie de deux publications rapprochées. Tandis que l’album paru en avril dernier était survolté et fourmillant d’expérimentations sonores audacieuses, cette livraison de juillet est d’un calme olympien à la limite de l’aspect Biblique, au niveau de sa simplicité. On retrouve d’ailleurs une belle brochette de chansons d’amour comme si nous étions en pleine période de Saint-Valentin, qui selon Jack White n’ont aucun rapport avec son mariage récent avec Olivia Jean, elle -même artiste et faisant partie des Black Belles.

Réputé pour ses riffs de guitare, l’artiste se laisse ici aller à une formule qui fait la part belle à des chansons écrites de façon classique, efficaces et gorgées de belles harmonies et au fil de l’écoute de ses 11 chansons, on ressent l’hommage à peine appuyé de Jack White à ses idoles de toujours que sont les Beatles et les Rolling Stone. Seule une chanson vient casser la construction de ce second album grâce à des accents jazzys mixés à la pédale Wah Wah, et au final elle aurait pu figurer dans l’avant-dernier opus. Même si les chansons de ce second opus paraissent moins audacieuses, on ne pourra pas reprocher à Jack White de se reposer sur ses lauriers et de resservir toujours la même soupe à l’auditeur, et une fois de plus il sort des clous et nous évite ainsi des morceaux trop prévisibles avec même une version acoustique de Taking me back, l’un des titres endiablés du précédent album. L’avantage justement de disposer au sein de sa collection de Cd’s, de deux oeuvres d’aussi bonne facture bien que sensiblement différentes, c’est que l’on peut passer allégrement de l’une à l’autre au gré de son humeur du moment, en passant du temps à les analyser et en se persuadant qu’il s’agit une fois de plus d’oeuvres de qualité signées de la main du grand Jack, que l’on ne peut pas accuser de s’être moqué de son public, qui une fois de plus le suivra les yeux fermés au travers de ces deux nouvelles oeuvres mémorables.

CHRISTOPHE COCU (237)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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