Gabriels, la bonne vibe de cet été ! :
Crédit Photo : Christina House
Si un album doit figurer dans votre playlist de l’été, c’est sans aucun doute celui de Gabriels , un trio américano-britannique auteur d’un premier album « Angels and Queens », qui tient toutes ses promesses avec un état de grâce qui s’est manifesté le 4 juin dernier, à l’occasion du festival « We Love Green », tandis que le public n’avait pas hésité à braver la canicule ambiante afin de se rassembler devant la grande scène installée dans le Bois de Vincennes, avec soudain l’apparition angélique de « Gabriels », et son chanteur charismatique Jacob Lusk, qui en impose dans son ample manteau version monarque alors qu’il fait déjà plus de 30 degrès.
A ses côtés, un claviériste qui parsème ses samples parmi la foule, tandis qu’un violoniste en tenue de récital vient ainsi boucler la boucle de ce trio de l’étrange, lui-même accompagné de trois choristes en robe de soirée et d’un bassiste et d’un batteur, tout ce petit monde afin de mettre en valeur la voix suave comme venue du ciel de Jacob Lusk qui dès les premières notes d’Offering, parvient à ramener les brebis égarées au sein d’un monde musical de plus en plus vaste dans le droit chemin, car difficile de ne pas être attiré par cette voix indéfinissable et charismatique qui n’est pas sans nous remémorer celle de Seal à ses premières heures.
Le diamant vocal de Jacob Lusk repose sur une musique à tendance groove avec cet aspect aérien, le tout accompagné de cordes frémissantes qui ne sont pas sans nous remémorer le souvenir de la Motown et les productions sophistiquées de Philly Sound, la Soul venue tout droit de Philadelphie ou encore celle de Detroit, et d’ailleurs en découvrant le tout premier tube du groupe « Love and Hate in a Different Time », que l’on vous recommande d’emblée, on sent que l’on a à faire à un véritable hit irrésistible des Temptations, un premier succès que Nagui nous avait fait découvrir l’an dernier, dans sa célèbre émission « Taratata ». C’est en 2016 que le réalisateur Ryan Hope et le multi-instrumentaliste Ari Balouzian font la connaissance de Jacob Lusk, alors qu’ils cherchent des choristes pour un spot publicitaire, tandis qui à l’époque est directeur de chorale avec déjà cette voix soul charismatique à tomber par terre.
De la voix, il en avait déjà donné pour des artistes comme Beck et Diana Ross en 2011, tout en se hissant à la cinquième place d’American Idol, et par la suite Jacob Lusk commence à faire sa propre popote musicale à l’aide d’une base de gospel, de jazz et de R and B, avec une série de pépites déjà sur le feu telles que « Blame » et le fameux « Love and Hate in a Different Time », des titres à la fois sobre et débordant d’exubérance. Dès lors, Gabriels se voit dès lors comme un trio soul issu du futur, tout en mettant du baume au coeur et d’ailleurs le producteur Sounwave qui a déjà travaillé avec des pointures de type Beyoncé et Kendrick Lamar ne s’est pas trompé sur Gabriels, en les rejoignant pour un album « Angels and Queens », qui s’ouvre sur de nouveaux registres surprenants, et en dépit d’une exubérance sonore, on peut dire que la magie fonctionne parfaitement sur chacun des titres proposés, de sorte que l’on ne serait pas étonné que Gabriels fasse partie des révélations de cette année, à 5 mois du terme de celle-ci même si la rentrée nous offrira très certainement encore de belles surprises , même si Gabriels en est déjà une sacrée !.
