Depeche Mode fête les 20 ans d’Exciter ! :


Délestés brutalement de leur comparse Andrew Fletcher, Dave Gahan et Martin Gore ne se sont pas encore prononcés actuellement par rapport à l’avenir du groupe et on ne sait toujours pas si de nouvelles compositions avaient pu voir le jour bien avant la disparition d’Andrew Fletcher, et/ou si le récent duo va devoir se remettre au travail et/ou annoncer la fin du groupe. Actuellement, et ce après la réédition du concert 101 peu avant les fêtes de l’année dernière, Depeche Mode fête les 21 ans de la sortie de l’album Exciter, digne successeur de l’album Ultra, un album on ne peut plus sombre jamais produit auparavant par Depeche Mode qui avec Exciter ont l’envie on ne peut plus déterminée de renouer avec un album plus accessible et nettement moins électronique, tout en faisant également l’économie des sempiternels synthétiseurs. Une formule qui va s’avérer gagnante vu qu’avec Exciter, le groupe va rentrer en grande pompe dans le monde musical du 21ème siècle tout en s’installant sans la moindre des difficultés dans le top des ventes mondiales, avec 1,5 millions d’exemplaires écoulés en moins d’une année, alors que l’oeuvre se démarque totalement du reste de la discographie du groupe, tout en restant néanmoins d’excellente facture. Pour marquer l’événement, Depeche Mode a opté pour la sortie d’une box collector composée de 8 maxis vinyls, ainsi que la reproduction de l’affiche promotionnelle réalisée à l’occasion du titre « Goodnight lovers ». Pour Exciter, Depeche Mode avait confié la production de l’album à Mark Bell, l’un des fondateurs du groupe de musique électronique LFO, qui avait également travaillé pour Björk sur l’album « Homogenic », et c’est très certainement pour cette raison que les bidouillages électroniques au bon sens du terme ont pris le pas sur les guitares électriques elles aussi en net recul, supplantées par des nappes de claviers faisant de ce nouvel opus une ode à la luminosité quasi aveuglante si l’on compare avec l’écoute du précédent album « Ultra ». Au niveau des titres qui resteront pour ce qui est de cet album, on retiendra aisément le premier single locomotive Dream on, Shine, The Dead of the Night, l’un des rares morceaux à sortir de la zone de confort du calme plat qui est la ligne conductrice d’Exciter, grâce à une énergie et à une noirceur qui fait partie de la marque de fabrique du groupe, et qui contribue à rendre le morceau oppressant, vu qu’il dénote du reste de l’album, Freelove et enfin I feel loved taillé pour les clubs, qui vient rompre également le climat serein de l’album. Tout comme à son habitude, Depeche Mode n’a pas hésité à brouiller les pistes en choisissant un titre d’album qui ne coïncide pas avec son contenu, et ici l’auditeur ne sera pas en phase d’excitation, mais surtout apaisé par cette collections de tubes dont la grande majorité nous invité à la zénitude, que demander de mieux en cette période estivale, où l’on recherche l’apaisement après des années si perturbantes. Ce bel objet est donc l’occasion de redécouvrir l’un des albums phares du groupe, en attendant on l’espère de bonnes nouvelles concernant son futur compromis par la disparition de Fletcher, même si les deux piliers du groupe demeurent et peuvent se faire seconder par des musiciens additionnels afin que l’aventure Depeche Mode ne prenne jamais fin, c’est ce que l’on peut leur souhaiter !.