Def Leppard, le retour du diamant brut ! :

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Quand on aime le travail de Def Leppard, on ne peut pas s’enorgueillir d’être pressé car le dernier opus du groupe remonte déjà à l’automne 2015, avec des ventes qui ne sont pas déroulées de façon catastrophique, vu que l’avant-dernier album avait réussi à intégrer la 49ème place des ventes d’albums à un moment de l’année au cours desquels les maisons de disques nous envoient leurs sorties poids lourds à l’aube des fêtes. Cependant après six longues années de silence, les voilà enfin de retour avec Diamond Star Halos, avec pour fêter cela en beauté, un site internet diamondstarhalos.com, où l’on retrouve les membres du groupe devenus médiums pour l’occasion, avec sous chaque médaillon à leur effigie, une phrase bien mystérieuse « Soyez le premier à voir le futur », avec l’éventualité de pouvoir écouter une prédiction de chaque musicien, mais ce qui était le plus important à l’instant T, c’était surtout de découvrir au moins l’un des nouveaux titres de l’album tant attendu, tandis que le chanteur Joe Elliott avoue que pour lui, ce long silence s’explique par le fait qu’il n’était pas en questionnement par rapport à une date de sortie d’un éventuel successeur à leur précédente production, car pour lui il n’y a pas de réel moment opportun, le tout étant que les planètes soient alignées mais en plein confinement la machine s’est de nouveau emballée et les nouvelles compostions qui ne sortent pas ainsi comme par magie, car préparées depuis longtemps, ont commencé à s’échapper du chapeau magique du groupe. La tendance actuelle de ce nouvel opus tend vers un hommage au genre Glam des seventies dont sont aussi les Bowie, T.Rex et autres Moot the Hoople, et des références à leurs artistes de prédilection, Def Leppard ne s’est pas privé d’en faire tout le long d’une carrière déjà bien remplie comme en témoigne l’album de reprises « Yeah », paru en 2006. La cuvée 2022 démarre avec une dimension survitaminée peuplée de gros riffs de guitares genrés rock comme il le faut, avec un Joe Elliott qui nous fait une véritable démonstration de sa taciture vocale, puis on enchaîne avec Kick et Fire Up, deux morceaux taillés dans la veine du Glam Seventies, et à l’écoute de ce début d’album on se dit que le groupe n’a pas cherché à se mettre en danger et que l’on reste dans la veine de ce qu’il sait faire de mieux. La surprise intervient probablement à l’écoute du titre This Guitar et une collaboration avec Krauss une star de la country Roots, un genre aux antipodes par rapport à ce que le groupe nous propose régulièrement, avec un Joe Elliot qui doit se débarrasser de la superproduction qui tourne très souvent autour de sa voix pour laisser place aux guitaristes Vivian Campbell et Phil Collen. Cette association avec Krauss est d’ailleurs perçu par bon nombre comme un tournant qui pourrait amener le groupe à basculer vers autre chose tout en évitant de rester sur ses bases, comme avec des titres tels SOS Emergency qui a un excellent relan de ce que l’on passait sur MTV au cours des années 80’s, sans parler de la ballade à la poire gorgé de sirop de Liège que constitue Good bye for good this time ». Après une série de bons morceaux sans prise de risques , l’album se termine sur un « From Here to Eternity », que n’aurait pas renié Aerosmith en plein début des années 90’s. En conclusion, ces 6 années d’attente n’ont pas contribué à faire évoluer le groupe vers de grandes innovations, mais l’album est tout de même de bonne facture et en pleine période de remise des bulletins, on ne peut qu’adresser à Def Leppard, la mention  » Se repose trop sur ses acquisitions, alors qu’il est capable de faire mieux ! ».

CHRISTOPHE COCU (237)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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