Calexico promène son corps sous le Mirador ! :


Peu de temps après la sortie d’un album dédié aux fêtes de fin d’année, Joey Burns et John Convertino qui forment le groupe Calexico, reviennent déjà avec un album que l’on peut qualifier d’anniversaire, vu qu’il s’agit déjà de la 10ème production du groupe, commémorée par un Mirador qui n’est pas un hommage à la chanson de Johnny extraite de l’album Cadillac, mais surtout une tour qui se trouve sur un site Maya, celui de Tikal plus précisément et qui domine la canopée guatémaltèque comme une sorte de phare protecteur de cette cité engloutie par le temps et joue ainsi le rôle d’une véritable source de lumière, ce que le groupe souhaite à son public de retrouver après des années plus sombres. Comme on ne change pas une formule qui gagne, Calexico poursuit son chemin musical en offrant à son public une musique planante et apaisante, tout en n’hésitant pas à mixer des influences de culture étrangères, le tout dans un savant dosage de rock cool, de blues, de jazz, de country et de mariachi, rendant ainsi leurs créations tout à fait originales et inclassables au sein du milieu musical, mais ce qui est certain c’est que l’on ressent que la principale volonté de Calexico est de créer une musique bercée par une harmonie qui bercera l’oreille des auditeurs, sans oublier qu’elle est agréable à entendre. Même si leurs albums se succèdent au fil des ans, le temps dédié à la création de ces derniers ne semble pas altérer la qualité proposée par Calexico, qui pour cet album s’offre les services de Sergio Mendoza pour la partie claviers, accordéons et percussions mais aussi de Jairo Zavala, pour un mélange dosé et raffiné entre sonorités Mariachi mais aussi Cumbia, avec en cerise sur le gâteau des parfums de musique pop qui font toujours plaisir à entendre. Afin de produire ce nouvel opus, le groupe est retourné dans son fief d’origine de Tucson et a réuni ses fidèles musiciens Gaby Moreno, Tom Hagerman et Alessandro Stefana pour un album qui après celui de Noël paru en 2020, au moment où le confinement se faisait déjà ressentir, reste dédié à ce que nous avons de plus cher à savoir notre famille, nos amis avec une ouverture plus large à la Communauté toute entière car les événements marquants des derniers mois ont montré que nous avons tous besoin les uns des autres et que la musique de Calexico est une bonne façon de rompre toute forme de barrages en construisant des ponts reliant les êtres tout en leur conférant la positivité nécessaire à la survie dans un monde qui tourne de plus en plus mal, même si un passage par la tristesse et la mélancolie s’impose ici bas. Bref, encore un album réussi une fois de plus avec plein de rythmes et de sonorités chaudes et cuivrées, tour à tour festif et romantique et si c’était véritablement l’album de ce long week-end d’avril ?.