Cabrel, revenant de l’aube ! :


Après un album live en compagnie de Dick Rivers sorti l’été dernier en hommage au crooner disparu, Cabrel crée l’événement musical en tambours et trompettes de l’automne, lui qui a si bien su mettre des mots et de la musique sur le mois d’Octobre, avec l’arrivée d’un nouvel album annoncé par sa fille Aurélie en août dernier, avec un single en hommage à son père choisi pour défendre ce nouvel opus sur lequel d’ailleurs Aurélie pose sa voix, afin d’y incorporer de magnifiques choeurs. Sur les 14 chansons qui constituent ce nouvel album, quatre sont carrément des hommages aux troubadours du Moyen-Age, Cabrel s’étant toujours reconnu comme tel au sein du métier qu’il exerce.
Parmi les autres sujets abordés à travers cet album, on retrouve entre autre l’angoisse du temps qui passe et la fragilité des bons moments, les préoccupations climatiques, un hommage au grand Jacques Dutronc, l’absence de dialogues dans un monde moderne hypra-connecté, une reprise de James Taylor. D’avis d’experts, ce nouveau disque serait l’un des plus aboutis depuis la sortie de Samedi Soir sur la terre, perle précieuse qui avait mis à l’époque tout le monde d’accord en raison des nombreux tubes qu’elle renfermait comme la Corrida, la Cabane du Pêcheur, Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai.
A l’aube revenant contrairement à ses prédécesseurs est un disque volontairement épuré, qui a été conçu sans maquette de départ mais bien sur base de refrains fredonnés par Cabrel, habillés par ses musiciens au bout de journées de travail qui se se sont déroulées dans son studio d’Astaford, avec des ambiances folk et blues auxquelles ce fan de Dylan nous a habitués depuis des années. Bref un superbe album une fois de plus qui devrait nous aider à accepter l’heure d’hiver et le couvre-feu, car quand l’aube revient avec Cabrel, ce n’est que pour nous distiller de belles choses.