Acte 2 pour The Red Hot Chili Peppers ! :

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Cela restera certainement l’une des belles surprises de cette année 2022, après 6 longues années d’absence, The Red Hot Chili Peppers ont fait leur grand come-back en date du 1er avril dernier avec l’album « Unlimited Love », produit par Rick Rubin et surtout le plus important pour le groupe, le retour du guitariste Frusciante disparu des radars depuis l’album Californication. Après une mise au vert si importante pas étonnant que le groupe avait envie de rattraper le temps perdu en enregistrant du matériel conséquent qui a été symbolisé par une cinquantaine de chansons mises en boîte, mais comme le retour du bon vieux vinyle en vient parfois à saturer le marché de la production, il n’est plus facile de sortir de double album d’office, car cela demande un double travail au niveau du pressage rendu plus difficile lorsque l’on sait que l’artiste Adèle avait fait une véritable OPA l’an dernier, en réclamant un pressage énorme de son dernier album en date « 30 ». Cela n’est pas vraiment grave vu que cela nous donne l’occasion de retrouver le groupe à l’occasion d’un second opus riche de 17 titres toujours produits par Rick Rubin et mixé par Ryan Hewitt, histoire de conserver une équipe qui gagne tout en maintenant une certaine osmose au sein de l’équipe. Pour ce qui est de la réalisation de la pochette, ce sont deux français qui s’y sont collés à savoir Julien Calemard et Thami, alors qu’ils avaient déjà offert leur collaboration aux Red Hot Chili Peppers, à l’occasion du clip « Poster Child ». Après tant d’années d’absence, le groupe avait dans un premier temps besoin de se recentrer sur lui-même et pour une fois la pandémie n’a pas montré que ses mauvais côtés, car les membres du groupe ont pu se retrouver en studio dans le but de faire du Jam et de se réapproprier d’anciennes chansons, et ce processus hors-du commun leur a procuré la conclusion que plus que jamais il n’était pas question de stopper l’écriture et de jouer de la musique, et petit à petit cette renaissance et cette introspection ont engendré une fibre créatrice hors-normes avec son lot important de titres au compteur. Enregistrés pourtant au même moment, les deux albums proposés cette année ont la particularité d’être assez différents et la tendance du second opus qui sort cette semaine, s’affiche plus relax tandis que pour le groupe cette seconde production est qualifiée d’on ne peut plus fidèle à ce qu’ils sont. Pas question pour autant de livrer à l’auditeur des titres dignes de ce fameuses faces B que l’on aurait refourgués en dernière minute car indignes de figurer sur l’album phare du retour, que du contraire on pointera même la chanson Eddie en hommage au célèbre Van Halen disparu trop tôt, que l’on peut qualifier de bonne production rock du moment, et cette seconde production pourrait même apparaître comme une suite logique à l’album The Getaway, avec lequel le groupe s’était retiré sur la pointe des pieds pour de longues années. A côté de morceaux qui tutoient la perfection, d’autres richement dosés, avec c’est inévitable la reprise de vieux tricks déjà exploités fortement par le groupe mais d’un autre côté il faut bien marquer de son ADN, ses origines musicales, on retrouve sur ce second opus, pas mal de place réservée à la prise de risque tout en acceptant de s’aventurer sur des terres inconnues, et c’est ainsi que l’on se surprend à écouter du bon vieux Red Hot Chili Peppers en plein come-back dans les eighties, avec des plages réservées au jazz, à la new wave, au folk et au grunge metal, et c’est sacrément bien vu car le but bien entendu avoué est de séduire un public de plus en plus large en naviguant justement sur divers styles musicaux mais toujours en proposant au public, un son qui n’appartient qu’au groupe. Prise de risque ne veut pas dire qu’à certains moments, The Red Hot Chili Peppers ne regagnent pas une certaine zone de confort mais là se situe tout le dilemme après une aussi longue absence, faut-il livrer ce que l’on fait de mieux pour que le public se rappelle à de bons souvenirs et/ou faut-il tout balayer d’un revers en proposant des expérimentations jamais tentées auparavant, et ici le pari est plus que réussi entre envie de camper sur ses bases et sentiment qu’il faut évoluer avec son époque et quitter les piliers d’une fondation déjà bien rôdée. Ce qui marquera de toute façon 2022 avec le retour en fanfare du groupe c’est cette envie inaltérable de produire des choses ensemble, et on sent que le retour de Frusciante apporte de grandes choses et démontre le sens d’une liberté illimitée de la part du guitariste phare, et pour le public il est bien évident que la synergie du groupe et sa capacité à transmettre du bonheur à autrui en unifiant ses forces, est devenue inaltérable. Gageons car il est grand temps d’y songer que ces deux albums événements d’une année musicale riche vont vite se retrouver sous le sapin de nombreuses chaumières, et il sera temps d’en profiter car avec tous ces efforts fournis en aussi peu de temps, il n’est pas impossible que le groupe s’offre un long break de 5 ans comme c’est généralement de coutume entre chaque production, après avoir bien entendu foulé les scènes du monde entier !.

CHRISTOPHE COCU (236)

Auteur ConFestMag
Président du fan club officiel de Mylène Farmer Belgique

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